Créer un potager en lasagnes en montagne

potager en lasagnes

Cette année, j’ai choisis de mettre en place un potager bio un peu différent : un potager en lasagnes ! Vous connaissez ? Comme pour le plat du même nom, il s’agit de superposer différentes couches de matières naturels. Ce type de potager respecte vraiment les auxiliaires et les micro-organismes présents dans la terre. Pour faire un potager en lasagnes, pas question de retourner la terre !

Le potager en lasagnes en pratique

La première étape pour créer votre potager en lasagnes est de choisir un emplacement de votre jardin. Le mieux est de choisir un endroit bien ensoleillé pour que vos légumes bénéficient au maximum de la chaleur et poussent ainsi plus rapidement. Une fois l’endroit choisi, tondez l’herbe si c’était une zone herbeuse. Ensuite, il s’agit d’alterner couches de matériaux bruns (branches, feuilles mortes, paille…) et couches de matériaux verts (herbes de tonte, épluchures, marc de café, compost…). Pour la première couche, le mieux est de poser des cartons ou de la paille. Ces derniers ont pour but d’empêcher les herbes présentes en dessous de pousser mais ils serviront également à nourrir le sol, tout comme le feront toutes les autres couches de la lasagne. Car c’est ça le but : en faire une terre fertile et productrice 100% naturelle. Pour la dernière couche, il faut appliquer les matériaux verts les plus riches (compost bien mûr, marc de café…). Enfin, il est utile voire nécessaire de pailler tout votre potager. Cela permet de protéger le sol et de limiter l’évaporation de l’eau et donc d’arroser moins.

Les principales caractéristiques d’un potager de montagne

Lorsqu’on vit en moyenne montagne, il faut sélectionner avec soin ce que l’on va faire pousser. La saison est plus courte qu’en plaine, c’est pourquoi il faut choisir des variétés plutôt rustiques et qui ont une croissance rapide. Par exemple, l’aubergine n’est pas adaptée avec un cycle végétatif long et un grand besoin de chaleur. Il faut également veiller à laisser à l’abri les espèces fragiles jusqu’au milieu du mois de mai. En effet, avant cela, les gelées peuvent encore être nombreuses et les plants de tomates ou de fraises par exemple ne les supporteraient pas.

Des semis ou des plants ?

Les deux sont bien sûr possibles.

Si vous êtes pressé ou que vous commencez votre potager tard dans la saison, vous pouvez directement acheter des plants chez votre pépiniériste. Sinon, vous pouvez vous procurer des graines que vous planterez soit directement en pleine terre pour les variétés à croissance rapide ou qui nécessite un sol profond, soit en godets le temps qu’elles grandissent un peu à l’abri. Personnellement j’évite les semences estampillées F1 et je choisis des semences reproductibles mais chacun fait comme il le souhaite 😉

Les plantes compagnes

Pour protéger vos plantations des attaques d’insectes, limaces et autres escargots, vous pouvez planter ce que l’on appelle des plantes compagnes. En plus d’être très jolies et décoratives, chacune a une action sur un ou plusieurs fruits ou légumes. Voici quelques exemples d’associations bénéfiques :

L’œillet d’inde

C’est le compagnon idéal des tomates qui agit aussi bien en surface que sous la terre. Son système racinaire produit une substance, le thiophène, qui repousse les nématodes. En surface, il repousse les pucerons et les fourmis.

La bourrache

Elle repousse les limaces, les escargots et la piéride, tout en attirants les insectes pollinisateurs.

La capucine

La capucine attire les pucerons et devient un garde-manger pour les coccinelles. En restant sur les capucines, les pucerons ne s’attaquent pas à vos légumes.

Le myosotis

Des myosotis plantés à proximité des framboisiers repousse le ver du framboisier.

Les associations de légumes

De la même façon que les plantes compagnes protègent les fruits et légumes, ces derniers peuvent également se protéger entre eux. Il est intéressant de savoir comment les associer afin d’avoir un potager en bonne santé et plus productif. Voici quelques exemples :

  • Le radis aime la proximité de la laitue qu’il empêche de monter à graines tandis qu’elle repousse les altises, amateurs de feuilles de radis.
  • La carotte repousse le ver du poireau tandis que ce dernier repousse la mouche de la carotte.
  • Les haricots grimpants produisent de l’azote bénéfique au maïs, qui lui, leur sert de tuteur naturel.
  • Le chou protège le céleri de la rouille alors que ce dernier le protège de la piéride, une espèce de papillon.

Les livres intéressants pour créer son potager bio et/ou en lasagnes

Pour approfondir le sujet, voici quelques livres et liens utiles :

  • Le guide du potager bio en montagne de 600 à 1500m d’altitude de Rémy Bacher et Yves Perrin
  • Je cultive en lasagnes partout et toute l’année de Brigitte Lapouge-Déjean
  • Le guide Terre Vivante du potager bio de Jean-Paul Thorez et Christian Boué
  • www.tous-au-potager.fr
  • www.potagerdurable.com

 

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